Plusieurs facteurs – souvent conjugués – peuvent être à l’origine d’un burn out. Il peut être lié à un contexte familial difficile (deuil, séparation, accompagnement d’un proche dans la maladie…) ou à des problématiques affectives variées (échec sentimental, parentalité douloureuse…).

Viennent généralement s’y greffer des difficultés plus enfouies (fond anxio-dépressif, blessures d’enfance…) qui peuvent conduire le sujet, dans une tentative de les surmonter par un surinvestissement d’énergie, à basculer dans un véritable état d’épuisement, à la fois psychique et physiologique. Parfois une angoisse diffuse peut également venir compléter le tableau, dans lequel le sujet se retrouve comme paralysé, amputé de ses forces vives.

Il est alors urgent de consulter afin de ne pas laisser la situation s’envenimer : un sujet psychologiquement fragilisé, traversant une période de vie difficile, peut devenir une proie facile pour certaines logiques dites « perverses narcissiques ». Si l’on peut les rencontrer dans toutes les sphères de l’existence (amical, et même conjugal, voire familial), le milieu professionnel est souvent un lieu d’élection pour ce type de fonctionnements, hautement destructeurs.

En outre, il est à noter que la logique de l’entreprise - ou celle du fonctionnement institutionnel dans son ensemble - entretien des rapports complexes, et parfois destructeurs, avec la temporalité propre à l’humain – et à la vie psychique de façon générale. Souvent ignorante de la violence qu’elle peut susciter de par ses propres logiques internes, elle laisse parfois totalement démunis les sujets qui se retrouvent à porter et supporter le poids des différentes contradictions ..qu’elle se trouve elle-même incapable d’assumer à son propre compte. C’est bien souvent la logique de l’affect qu’elle se refuse à prendre en compte – sauf à s’en saisir de façon « perverse » en un outil d’instrumentalisation pour satisfaire à ses propres finalités. Si certains environnements professionnels ont bien la maturité d’intégrer en profondeur cette inadéquation structurelle entre la logique institutionnelle et celle de l’humain – en y apportant tout le soin et la vigilance qui s’imposent –, ce n’est malheureusement pas toujours le cas pour de nombreux contextes professionnels, dans lesquels certains individus se retrouvent psychiquement broyés. Dépressions, suicides, somatisations diverses… les symptômes sont pléthores et peuvent être lourds de conséquences pour des vies entières.

Se reconstruire prend du temps, et il ne faut pas sous-estimer l’ampleur de la tâche après une telle épreuve : un burn-out traité trop superficiellement aura toutes les chances de se reproduire dans un avenir proche, ne serait-ce que sous la forme d’un épisode dépressif.

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"Rendre l’autre fou est dans le pouvoir de chacun. L’enjeu en est l’extermination, le meurtre psychique de l’autre, de telle sorte qu’il n’échappe pas à l’amour. Qu’il ne puisse pas exister pour son compte, penser, sentir, désirer en se souvenant de lui-même et de ce qui lui revient en propre. Rendre l’autre fou c’est faire en sorte – le plus souvent inconsciemment – qu’il soit assigné à résider dans le commentaire. Et c’est dans un commentaire tenu sur lui, en secret, que le fou parfois se tue. 

Il est une parole qui ne prend pas, qui ne tient rien et n’est tenue par personne : c’est de cette parole qu’on devient fou".

Pierre Fédida, préface à L'effort pour rendre l'autre fou (Harold Searles).

Le cabinet de Martin Hoppenot, Psychologue clinicien et psychothérapeute à Lardy (Enfant, adolescent, thérapie de couple), est situé à moins de 20 minutes des communes suivantes : Marolles, La Ferté-Alais, Ballancourt, Itteville, Etrechy, Saint-Vrain, Arpajon, Breuillet, Saint-Chéron, Boissy-sous-Saint-Yon, Ollainville, Egly, Brétigny, Etampes, Montlhéry, Bruyères-le-châtel, Linas, Marcoussis, La Norville, Vert-le-grand, Vert-le-Petit, Cerny, D’huison-Longueville, Boutigny, Boissy-le-cutté.

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