Le deuil, la dépressivité

On estime qu'environ un français sur deux est amené à connaître au moins une dépression au cours de son existence. Malheureusement le traitement chimique (anti-dépresseurs, anxiolytiques) est trop souvent la seule réponse apportée à la détresse du patient.

Asthénie (fatigue perristante, manque d'énergie), perte de l’intérêt à la vie, tristesse intense et douloureuse, troubles du sommeil, baisse de la concentration intellectuelle, anxieté excessive, sentiment de nullité (impression si forte qu’il est parfois impossible de demander de l’aide et de croire au changement) : autant de symptômes d'un accès dépressif.

Un diagnostic posé par un clinicien et une prise en charge rapide s'imposent : la simple volonté de "s'en sortir" ne suffit pas. Il est urgent de ne pas rester isolé face à ce sentiment d’enlisement : il s’agit de dégager différents points d’appuis permettant de libérer d’autres dynamiques pour rompre avec la spirale de la répétition.

Les éléments déclencheurs peuvent être extrêmement variés : deuil, souffrance au travail, rupture amoureuse.. les aléas de la vie ne manquent pas pour venir réveiller des blessures plus anciennes, parfois enfouies de très longue date, à même de plonger le sujet dans un profond désaroi, pour lequel il a bientôt le sentiment de n'avoir que bien peu de prise.

 


« Déprime » ou dépression : comment faire la différence ?


« Déprime » et épisode dépressif ont ceci de commun qu’elles sont toujours l’indice d’un conflit plus ancien, d’un mal entendu en quête d’un authentique lieu d’accueil et d’élaboration.
Mais pour autant « déprime » et épisode dépressif ne sont pas équivalents. La dépression associe de manière variable et complexe un trouble de l'humeur avec des troubles somatiques extrêmement divers et surtout, un ralentissement psychique et moteur général – à moins qu’il ne se trouve masqué par une agitation anxieuse. Il ne suffit donc pas de se sentir triste pour relever de cette affection. La "déprime" se caractérise également par son caractère transitoire : lorsque les symptômes se chronicisent, il importe de ne pas rester seul et de s'en entretenir à un tiers.

En effet, «déprime» et «dépression » ne sont pas toujours simple à distinguer : seul un diagnostic posé à partir de critères cliniques précis permettra de construire une prise en charge adaptée. Ainsi, la douleur morale – que le diagnostic de dépression proprement dite soit avéré ou non – pourra être travaillée et apaisée...