Contrairement à la peur, l'anxiété se manifeste souvent sans stimuli directement identifiable - même si elle parfois peut se cristalliser sur différents points phobiques - et porte en général sur une hypersensibilité rapportée à des situations futures. Une anxiété modérée est une réaction normale dans des situations "stressantes", mais une anxiété si forte qu’elle vous envahit régulièrement, ou qu’elle affecte votre capacité à vivre normalement - au travail, en société ou dans d’autres domaines -, doit être considérée comme un trouble et peut motiver une consultation avec le psychologue clinicien : elle peut en effet se rapporter à  des problématiques plus anciennes (deuils, traumas, carences..) qui viennent parasiter le présent sous forme de réactions émotionnelles excessives.

Quoiqu'elle s'articule couramment avec la plupart des autres formes de mal-être - telles que la dépression, les addictions ou des difficultés relationnelles --, l'anxieté est parfois difficile à reconnaître : elle peut se manifester sous des formes aussi variées que le manque d’estime de soi, un trouble obsessionnel compulsif (TOC), une phobie, une difficulté à passer à l'action ou encore un besoin excessif de contrôle et de maîtrise -- voire une irritabilité chronique.

Ses racines sont toujours singulières, elles s’entendent et se dénouent au regard d’un vécu - d’une histoire - nécessairement personnelle. Au décours de la parole que le patient est amené à déployer à l'endroit de son propre malaise, c’est sur la base de l'émergence de ses propres noeuds, ou blessures d’histoire, qu’un symptôme de type anxieux peut être finalement levé.